Mbunza Mabe est finalement Mort

Publié le par KAYEMBE LUKENGU

Mais les forces du mal ne désarmèrent pas. Après plusieurs autres échecs visant toujours l’élimination physique du général Mbuza Mabe, la « haute hiérarchie militaire » à Kinshasa décida de le reléguer à Kananga, sans fonction. Pourtant à la même période, pour faire face aux mêmes troupes rwandaises de Nkundabatware, «Kabila» désigne des généraux d’opérette qui ont humilié notre pays et conduit à l’abattoir mbuzamabedes milliers de soldats congolais en guise de libation en faveur de l’armée d’occupation rwandaise, celle-là même qui fut battue par le général Mbuza Mabe relégué dans les oubliettes comme un malfrat. Tout a été fait pour détruire moralement et physiquement ce fils du pays qui n’a pas démérité de la nation congolaise.
Suite aux ennuis de santé dont les origines sont demeurées jusqu’ici mystérieuses, Mbuza Mabe réclama pendant des mois l’autorisation de regagner Kinshasa pour des soins d’urgence, sans recevoir une suite favorable de sa hiérarchie qui demeura indifférente. Plusieurs mois après, suite à l’aggravation de son état de santé, Mbuza Mabe obtint enfin l’autorisation de rejoindre la capitale où il fut proprement abandonné à son sort, sans soins ni quelconque assistance, dans l’hôpital militaire du Camp Kokolo en piteux état, et réputé pour son état avancé de délabrement et d’abandon total.
Durant des mois, l’état de santé du malade ne cessa de se dégrader. Les nombreux cris d’appel au secours de sa femme et de sa famille ne réussirent pas à ébranler la conscience des autorités politico-militaires de notre pays. Ayant constaté que le malade était enfin entré dans la phase terminale, et devant les voies de protestation qui commençaient à crier au scandale et au crime, la « haute hiérarchie » se décida enfin de transférer le général, dans un état moribond et sur une civière, au « mouroir » qu’est devenue l’Afrique du Sud, avec l’intime conviction qu’il expirerait quelques jours après son arrivée. Pour preuve, le document de prise en charge des frais de soins du général Mbuza Mabe ne couvrait qu’une courte période seulement de son séjour au « One Military Hospital », l’hôpital militaire sud africain à Pretoria. Curieuse prise en charge pour un malade que l’on transfert dans un état grave! Mais malheureusement pour les bourreaux, leur prévision a été déjouée par la volonté divine : le général recouvrit ses facultés, et son état de santé s’améliora sensiblement à la satisfaction de ses médecins traitants. Mais comme la période des soins couverte par la prise en charge venait à expiration, l’hôpital prit soin de prévenir l’épouse du patient de solliciter une rallonge auprès des autorités compétentes à Kinshasa. Selon le témoignage de la fille du défunt qui avait accompagnée sa mère dans les démarches, le dossier introduit au près de l’Attaché militaire à l’ambassade de la RDC à Pretoria est demeuré sans suite. Plusieurs rappels et cris d’alarme lancés par les filles du défunt et leur mère sont restés sans échos. Devant le silence des autorités de Kinshasa, l’hôpital fut contraint d’interrompre d’abord les soins et d’expulser ensuite le général Mbuza Mabe. Cette humiliation a provoqué un choc moral et psychologique très fort chez le malade, et elle a fait chuter son état de santé qui connaissait une nette amélioration. A la vue de la dégradation rapide de son état de santé, un des amis congolais du général l’a amené d’urgence dans une clinique privée de ses parents le « West Pretoria Hospital » où le héros de Bukavu trouva la mort ce mardi 19 mai à 21 heures, totalement abandonné par l’Etat congolais qu’il a vaillamment et fidèlement servi.
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