1.200 civils congolais tués par les rebelles ougandais depuis le début de l’année, selon l’ONU

Publié le par KAYEMBE

Les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (LRA) ont tué 1.200 civils congolais et en ont enlevé 1.500, surtout des enfants, depuis le début de l’année dans une région isolée du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé un responsable de l’ONU vendredi 26 juin.

Les combats entre les forces gouvernementales et les rebelles de la LRA ont également chassé de leurs foyers 220.000 Congolais dans cette région du Haut-Uélé, a précisé Ross Mountain, représentant spécial adjoint en RDC du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.

La LRA est connue pour commettre des atrocités -actes de tortures, viols, mutilations- contre les civils. Le groupe enlève également des enfants et les oblige à combattre dans ses rangs. Selon M. Mountain, la plupart des personnes enlevées par la LRA au cours des six premiers mois de 2009 sont des enfants.
La LRA mène depuis 20 ans une des rébellions les plus longues et violentes d’Afrique, qui a débordé le cadre de l’Ouganda pour toucher le Soudan et la RDC.

Le chef du groupe, Joseph Kony, et d’autres suspects sont recherchés par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour des crimes présumés tels que des meurtres, des viols et l’utilisation d’enfants soldats. Ailleurs dans l’est de la RDC, les civils sont également la cible de pillages, d’extorsion, de meurtres et de viols commis par l’armée congolaise et les rebelles rwandais, a précisé M. Mountain.
On estime que 800.000 Congolais ont été chassés de chez eux depuis le début de l’année dans les régions du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, a-t-il précisé.

Le viol est utilisé comme une arme de guerre, souligne M. Mountain, qui note que rien qu’au Nord-Kivu près de 1.200 ont été recensés, certains commis par des soldats, des policiers et des miliciens. Le responsable onusien a appelé le gouvernement de Kinshasa à dénoncer ce "fléau".

"Tous les viols et toutes les attaques contre les femmes ne sont pas le fait des militaires, mais une proportion très substantielle sont commis par des hommes en uniforme", a-t-il précisé.

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