L’opposant congolais Jean-Pierre Bemba remis en liberté provisoire par la CPI

Publié le par Congo Indépendant

La Cour pénale internationale (CPI) a décidé vendredi 14 août la remise en liberté provisoire de l’opposant congolais Jean-Pierre Bemba jusqu’à l’ouverture de son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le procureur Luis Moreno-Ocampo a déclaré qu’il ferait appel de la décision.

L’ex-vice président de la République démocratique du Congo (RDC) est inculpé pour la campagne de meurtres, de viols et de pillages menée en 2002 et 2003 en République centrafricaine par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC). Estimant que Jean-Pierre Bemba "devrait rester en prison", le procureur Luis Moreno-Ocampo a déclaré qu’il ferait appel de la décision.

Jean-Pierre Bemba ne sera pas effectivement libéré avant septembre, la CPI devant d’ici là déterminer les conditions de sa liberté provisoire, notamment le pays qui acceptera de l’accueillir. Sollicitée par la CPI, la France a d’ores et déjà fait savoir qu’elle n’accueillerait pas le chef du MLC. "Un dialogue a été engagé avec la Cour pénale internationale et nous avons, pour notre part, fait valoir auprès de celle-ci que la France n’était pas en mesure d’accueillir Jean-Pierre Bemba", a indiqué vendredi un porte-parole du Quai d’Orsay.

Dans leur décision, les juges de la CPI font valoir que le droit de Jean-Pierre Bemba à la liberté dépasse le risque de le voir fuir, faire obstruction à la justice ou commettre des crimes de guerre.

Dans un communiqué, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, a par la suite annoncé qu’il faisait appel contre la décision de la CPI. Il estime que Bemba devrait rester détenu pour garantir aux victimes et aux témoins qu’un procès aura bien lieu et que leur sécurité sera assurée. La cour en débattra le 24 août.

Arrêté en mai 2008 en Belgique, Bemba, plus importante personnalité traduite devant la CPI depuis sa création, est accusé d’être pénalement responsable d’une campagne de meurtres, tortures et viols menée en République centrafricaine par les hommes de son Mouvement de libération du Congo-Kinshasa (MLC).

La CPI avait rejeté les trois précédentes demandes de libération sous caution de Bemba, qui nie toutes les charges retenues contre lui.

La chambre préliminaire de la CPI a estimé vendredi que les circonstances avaient changé et que sa détention provisoire n’était plus nécessaire pour assurer qu’il soit présent à son procès.

Six pays ont été approchés pour l’accueillir: la France, la Belgique, l’Allemagne, le Portugal, l’Italie et l’Afrique du Sud.

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